La-Cave-aux-Mots

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Stephen KING - La petite fille qui aimait Tom Gordon

 

 

 

Titre à rallonge pour un petit roman court mais vraiment agréable à lire. A classer dans la catégorie du "forest survival". Ah ah ah. Je ne garantis pas de la pertinence des associations bizarres que mon esprit est à même de créer, mais le bouquin m’a fait penser à un autre excellent roman sur le thème de la survie, et inspiré d’un fait réel celui-là : Tavae, si loin du monde (je cite de mémoire). Un pêcheur polynésien perdu sur sa pirogue en plein pacifique, et qui dérive, crevant sous le soleil. Un errance de je ne sais plus combien de kilomètres sur le miroir de l’océan, et le type s’en est sorti. Pas indemne, mais il s’en est sorti. On pense aussi à Marche ou crève, du même auteur. Même but : marcher pour survivre.

 

La petite fille qui aimait Tom Gordon tape dans le même sujet. Agrémenté sauce King. Une gamine de neuf ans, Trisha, se perd en pleine forêt du Maine. A cause d’une mère qui ne cesse de se crêper le chignon avec son jeune fils, Pete, la mère et le fils trop occuper à se disputer pour attendre la petite fille prise d’une envie pressante. Trisha a donc le droit à une descente progressive en enfer… Sept jours d’errance dans la forêt, armée de son seul petit sac à dos, de son poncho, d’une maigre réserve d’eau et de nourriture, mais surtout, surtout, d’un petit poste radio qui lui permet de suivre les matchs de Baseball de son idole : Tom Gordon, lanceur de la dernière chance dont les interventions en fin de match sont de véritables miracles puisqu’elles signent irrémédiablement l’obtention de la victoire de son équipe. Seul lien reliant la gamine au reste de l’humanité…

 

Le roman est vraiment réussi. Comme à son habitude, King croque son personnage principal d’une main de maître, avec une justesse imparable. Impossible de ne pas s’attacher à cette gamine débrouillarde et pleine de ressources qui affronte les dangers consécutifs que lui oppose la nature (la soif, la faim, les blessures, et tous les autres soucis que la faune et la flore locale ne manque pas de lui apporter…) toujours en s’obligeant à garder le cap, mais non sans être tenailler par les superstitions que l’imagination de l’enfance a tôt fait de travestir en angoisses, en peurs.

Les ingrédients de King sont là : un côté fantastique cultivé (ambiguïté sur la nature de la force sombre qui épie Trisha durant son sommeil…), le portrait d’une famille américaine de classe moyenne (parents divorcés, deux enfants, un père alcoolique et une mère névrosée), et puis, la justesse psychologique du personnage principal, et la justesse, aussi, des galères successives auxquelles elle doit faire face…

 

En clair : un très bon moment. 



13/05/2013
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